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DIX  SEPTIÈME  DIMANCHE  ORDINAIRE  B  (29 Juillet 2018)

2 R 4, 42-44  Ps144  Ep4, 1-6  Jn 6, 1-15

LA  MULTIPLICATION  DES  PAINS

FIL  CONDUCTEUR :

 Cette multiplication des pains nous est tellement familière qu’elle nous semble presque « naturelle » ! Et pourtant, elle nous apporte plus que le « miracle » en lui-même! Celui-ci nous fait découvrir la Toute Puissance du Christ et sa compassion active, mais il nous interpelle aussi sur notre respect de l'œuvre de Dieu et l’obligation d’y participer en tant que co-créateurs et  disciples du Christ!

Principaux points :

  1. Cinq pains et deux poissons nous semblent peu de choses, mais, aux yeux de Dieu, ils représentent la participation des hommes à son œuvre de salut. De même, la goutte d’eau qui sera mise tout à l’heure dans le calice représentera l’offrande de notre propre vie, participation à l'offrande, par le Christ, de sa vie pour le salut de l'humanité.
  2. Quand Jésus pose à ses disciples le problème de cette foule affamée spirituellement mais aussi physiquement, il reçoit deux réponses:
    • celle de Philippe (et de nous peut-être, habituellement!), qui se défile purement et simplement!
    • celle d'André, plus responsable, décidé à apporter ce qu'il peut, mais conscient de la "faiblesse de ses moyens". Autrement dit, André n’est ni dans l’indifférence ni dans la naïveté, mais dans une attitude de confiance active en Dieu !

3.Voici peut-être une bonne piste pour nous qui sommes affrontés à des problèmes en apparence insolubles…tels que de nos jours, celui des « migrants ! Une vraie leçon pour nous qui avons un penchant naturel à demander à Dieu de tout faire…ou même qui allons chercher ailleurs qu'avec lui des solutions pour le moins douteuses!

  1. Pourquoi Jésus fait-il ramasser les morceaux ? Il aurait pu les faire enlever par des anges, pendant qu’on y est ! Mais non : tout ce que Dieu nous donne doit servir à la réalisation du Plan de Dieu, à la venue du Royaume. Pas de gaspillage !Voila une bonne leçon de véritable écologie et de respect pour cet amour que Dieu nous témoigne en nous confiant la création et en nous donnant « notre pain de chaque jour » !
  2. De plus, dans ce respect de Jésus pour « ce qui n’a pas servi », il y a, pour nous, un appel à l’espérance. Nous pensons trop souvent avoir œuvré pour rien : « j’ai perdu mon temps à essayer d’éduquer mes enfants, à supporter mon conjoint etc….en pure perte, pour rien ! ». Non…avec Jésus, rien n’est perdu, rien ne doit être perdu !

6.Au lieu de comprendre cela, nous voulons « accaparer Dieu », un peu comme les juifs qui voulaient en faire leur roi…pour en profiter, bien sur!

Nous avons une attitude d’accaparement de Dieu quand nous essayons de lui faire abandonner son Plan sur nous pour que ce soit le notre qui l’emporte ! C’est cela qui oblige parfois Dieu à prendre une distance avec nous, afin de préserver ce qui est le meilleur pour nous ! ( comme ici, quand Jésus est obligé de se retirer dans la montagne pour préserver l’œuvre du Salut et empêcher une « folie des hommes ») ! En vrai, c’est nous qui, toujours, nous éloignons de Dieu et non l’inverse!

6.Les juifs voulaient prendre Jésus de force. Forcer les choses n’est jamais dans le Plan de Dieu. C’est ce que Gamaliel, plus tard, va  démontrer avec sagesse au « grand conseil » qui prétendait faire taire la prédication des apôtres : (Ac 5, 34-39 : "ne risquez pas d'être en guerre contre Dieu).

Michel ANDRE, diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

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